En fonction de son âge et de sa classe, votre enfant est censé acquérir certaines compétences comme lire et comprendre un texte court (CP), écrire son prénom en écriture cursive (6 ans) ou additionner deux nombres (CP/CE1). S’il fait face à des difficultés, une démotivation voire, sur le long terme, un décrochage scolaire peuvent survenir. Il convient donc d’être vigilant en cernant les difficultés ou troubles en question afin de trouver des solutions. Voyons ensemble la différence entre ces deux termes et ce qu’ils englobent.
Qu’est-ce qu’une difficulté d’apprentissage ?
Les difficultés d’apprentissage sont la plupart du temps passagères, car liées à un facteur spécifique : un événement bouleversant (décès, maladie, divorce, déménagement…) ou des conditions d’enseignement non optimales (relation compliquée avec l’enseignant, absences répétées…).
Comment se manifeste une difficulté d’apprentissage ?
Si l’enseignant ou vous-même avez remarqué que votre enfant est en retard dans un ou plusieurs apprentissages, par exemple en lecture, écriture ou mathématiques, prêtez un œil attentif à son attitude.
A-t-il du mal à se concentrer ? Est-il facilement distrait ? Souvent dans la lune ?
A-t-il des problèmes de comportement ? Est-il agressif sans raison ? Plus triste qu’avant ?
Qu’est-ce qu’un trouble d’apprentissage ?
Le trouble de l’apprentissage est quant à lui défini par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme un trouble permanent d’origine neurologique, venant freiner la compréhension, l’acquisition et le traitement de l’information verbale ou non verbale. Cette définition peut faire peur, sachez toutefois qu’il ne s’agit ni d’une déficience intellectuelle ni d’un déficit d’attention parentale.
Quels sont les principaux troubles d’apprentissage ?
La famille des DYS
Dans près de 40 % des cas, un enfant présente plusieurs troubles de l’apprentissage.
- La dyslexie : affecte la capacité à lire, épeler, écrire et parler. Les enfants qui en sont atteints ont du mal à faire le lien entre les lettres qu’ils voient et les sons qu’elles produisent.
- La dysorthographie : difficulté à écrire les mots correctement et à suivre les règles grammaticales. Ce trouble a tendance à toucher les enfants qui présentent d’autres troubles ou retards du langage, comme la dyslexie.
- La dysgraphie : altère la capacité d’écriture et la motricité fine. Ce trouble interfère avec presque tous les aspects du processus d’écriture, notamment l’orthographe, la lisibilité, l’espacement et la taille des mots.
- La dyscalculie : désigne un large éventail de difficultés en mathématiques, en particulier des faiblesses dans la compréhension de la signification des nombres et des difficultés à appliquer des principes mathématiques pour résoudre des problèmes.
- La dysphasie : perturbe la compréhension et/ou l’expression d’un message verbal, quelle que soit la modalité de présentation, langage oral ou écrit.
- La dyspraxie : se traduit par un trouble de l’acquisition de la réalisation du geste alors qu’il n’existe ni déficit moteur ou sensitif ni obstacle majeur à la compréhension de la consigne motrice à exécuter.
D’autres troubles de l’apprentissage
- Autisme
- Syndrome d’Asperger ou de la Tourette
A ne pas confondre avec les troubles de l’attention : Troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
Difficultés ou troubles d’apprentissage : le bon réflexe à avoir
Que vous soupçonniez une difficulté ou un trouble d’apprentissage chez votre enfant, mieux vaut ne pas perdre de temps et confirmer ou non le diagnostic. Pour cela, n’hésitez pas à discuter avec le corps enseignant (maître/maîtresse, directeur/directrice, comité d’école). N’ayez aucune gêne à partager vos préoccupations et questionnements, ces personnes œuvrent pour le bien-être de votre enfant et par conséquent pour le vôtre.
De plus, près de 20 % des enfants présentent des difficultés scolaires et les troubles de l’apprentissage touchent en moyenne un enfant par classe.
Pour un bilan complet, orientez-vous vers votre médecin généraliste ou pédiatre, un médecin des services municipaux de santé scolaire, un médecin des services de protection maternelle et infantile (PMI) ou un médecin de l’Éducation nationale. Dans le cas où un diagnostic serait posé, votre enfant pourra être placé entre les mains du bon spécialiste (orthophoniste, psychologue, psychomotricien…).